Marion Tampon-Lajarriette lauréate de la toute première résidence « Resonance », un programme initié par Arts at CERN en partenariat avec la République et Canton de Genève ainsi que la Ville de Genève. Avril 2025
https://arts.cern/marion-tampon-lajarriette-selected-for-the-resonance-residency/
Durant sa résidence de deux mois au CERN, Marion Tampon-Lajarriette développera Songes cachés de la vallée sombre, un projet qui interroge le rôle de l’intuition et du rêve dans la découverte scientifique. L’artiste invitera la communauté du CERN à participer à des sessions d’écriture intuitive, à des visualisations expérimentales, ainsi qu’à la création d’une archive collective de rêves. Ces échanges nourriront un vidéo-documentaire spéculatif mêlant langage scientifique, imaginaire poétique et images issues de la physique quantique. L’œuvre offrira une méditation sur l’intrication des rêves, de la recherche fondamentale et de ses mystères non résolus, de la matière noire à la nature de la conscience.
Diplômée de la Villa Arson et des Beaux-Arts de Lyon, Marion Tampon-Lajarriette complète sa formation à la HEAD Genève en Nouveaux média. Ses oeuvres ont notamment été exposées au MAMCO (Genève), au Palais de Tokyo (Paris) et au Swiss Institute (New York) et font parties de collections importantes comme celles du MAMCO, du NMNM (Monaco), du MEP (Paris), de la Fondation François Pinault (Venise). Résidente à l’Institut Suisse de Rome en 2017, Marion Tampon-Lajarriette, née en 1982 à Paris, vit et travaille à Genève.
Quand on interroge Marion Tampon-Lajarriette sur ce qui l’intéresse, elle répond sans hésiter que c’est le « méta » des images qui la fascine. Il faut comprendre par-là, leur mode de production, les croyances qu’elles véhiculent et les fonctions que les représentations revêtent au sein d’une communauté. En regardant son œuvre avec attention, il apparaît qu’une composante importante des travaux de Marion Tampon-Lajarriette repose sur l’invisible. Elle aime sonder l’enveloppe de mystère qui recouvre les êtres et les choses, car dans ses profondeurs se dessinent les limites de la perception humaine, des capacités conceptuelles et imaginatives.