BERTRAND PLANES

Bertrand Planes est connu pour sa remise en cause de la finalité de l’objet d’art.

Bertrand Planes puise dans les sciences et les outils informatiques pour mettre en scène des objets détournés de leur fonction utilitaire. Le pixel, le traitement de données ou les sources lumineuses utilisés dans ses installations lui permettent de créer un monde avec ses propres lois, versant parallèle et critique de notre univers connecté. Bertrand Planes joue sur les questions d’échelle et les rapports de surface créés par le numérique pour activer le sensible de la matière. Plasticien-programmeur issu des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD) et de l’école supérieure d’arts de Grenoble, Bertrand Planes est connu pour sa remise en cause de la finalité de l’objet d’art. Il développe des dispositifs vidéos, met au point des procédés techniques complexes lors de collaborations avec des chercheurs du CNRS et crée de nouveaux outils à partir de mécanismes existants qu’il compile entre eux pour les réarranger.

 

Bertrand Planes s’est fait connaître dès sa sortie de l’école grâce au lancement de la griffe Emmaüs en 2003 et par l’organisation de ses défilés-performances, très médiatisés. Il a ensuite réalisé en 2005, à l’occasion de la Biennale d’art contemporain de Bolivie son premier dispositif stéréoscopique : une restitution virtuelle illusionniste du rivage marin perdu pendant la guerre du Pacifique. Il invente le vibro-audio un vibromasseur doté d’une prise audio qui vibre en fonction de la musique et qui fera l’objet d’un brevet. Il réalise en 2006 avec Christian Jacquemin / CNRS DivxPrime un programme voué à générer des bugs vidéos lors de la lecture de film, sujet de plusieurs articles scientifiques il s’agira de l’une des premières manifestations du glitch art. Il crée la Life Clock, une horloge au mécanisme ralenti 61320 fois afin que l’aiguille des heures effectue un tour de cadran non pas en 12h mais en 84 ans. En 2006, il débute avec Bumpit ! une longue série d’installations basées sur une pratique de repérage spatial et projection d’images, devenant l’un des précurseurs d’un procédé nouveau désormais connue sous le terme video mapping. En 2011 il traversera la Russie quittant Vladivostok en voiture pour rejoindre la biennale de Moscou. Un voyage de 13500km durant lequel il improvisera des installations basées sur son procédé de projection vidéo Bumpit! dans toutes les galeries et centres d’arts rencontrés sur son chemin. En 2014 il présente Bug’s Life à la FIAC. En 2015 il crée Blue Screens une installation qui utilise un réseau de cameras de surveillance hackées filmant les nuages qu’il connecte à un logiciel de reconnaissance de forme. En 2017 il modifie la fontaine de l’École Normale Supérieure de Paris et rend le débit du jet d’eau proportionnel au flux internet sortant de l’établissement. Durant sa résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto en 2018 il parcourt à pied le chemin de pèlerinageBouddhiste de Cumano Kodo il filme la totalité de son cheminement et le restitue sous forme d’installation interactive constituée d’un écran et d’un tapis roulant. À la fin de l’année 2018 Bertrand Planes est en résidence en Guyane où il effectue des repérages aériens pour un projet de musée numérique à ciel ouvert en forêt tropicale. 

 

DOSSIER DE PRESSE